ThĂ©rĂšse Raquin est le premier grand roman Environ 280 pages de Ămile Zola, il est publiĂ© en 1867. Zola a alors 27 ans. Il fĂ»t tout d'abord publiĂ© en feuilleton, avant de connaĂźtre les honneurs d'une seconde Ă©dition. Il connu des adaptations théùtrales en quatre actes, au théùtre de la renaissance, mais ne bĂ©nĂ©ficia pas d'un certain succĂšs... Le roman fĂ»t Ă©galement adaptĂ© au cinĂ©ma, au Danemark, en Italie et en France. Les lieux, dĂ©cors, Ă©poque et pĂ©riode ThĂ©rĂšse Raquin, se dĂ©roule vers 1860-1870, principalement dans le Paris de cette Ă©poque. Zola, prend goĂ»t, Ă nous peindre les paysages, de la mercerie, la chambre de Laurent, le passage du Pont Neuf, les quais de la Seine, et les diffĂ©rentes rues. Un court passage de Vernon, lieu d'enfance de Camille et ThĂ©rĂšse, est dĂ©veloppĂ©, dans le deuxiĂšme chapitre. C'est dans le Chapitre 11, que l'on voit une brĂšve description de Saint Ouen, lieu du meurtre de Camille. Cette histoire dure approximativement 6 ans, oĂč l'on voit l'auteur exprimer clairement la durĂ©e [ Pendant trois ans page 33 , deux semaines plus tard.... Zola, a gĂ©nĂ©ralement mis en scĂšne, le plus souvent, les rencontres du Jeudi oĂč survint l'Ă©lĂ©ment perturbateur Laurent, ami d'enfance de Camille. J'ai Ă©galement constatĂ©, un certain crescendo significatif, de la dĂ©sintĂ©gration des personnages. On constate, qu'avant l'arrivĂ©e de Laurent, le temps s'Ă©coule lentement, contrairement, une fois la rencontre faite. Les meilleurs professeurs de Français disponibles4,9 70 avis 1er cours offert !5 85 avis 1er cours offert !4,9 117 avis 1er cours offert !5 39 avis 1er cours offert !4,9 56 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !4,9 17 avis 1er cours offert !5 111 avis 1er cours offert !4,9 70 avis 1er cours offert !5 85 avis 1er cours offert !4,9 117 avis 1er cours offert !5 39 avis 1er cours offert !4,9 56 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !4,9 17 avis 1er cours offert !5 111 avis 1er cours offert !C'est partiLe ThĂšme de SociĂ©tĂ© Zola a choisi de dĂ©velopper la confrontation entre des personnages de caractĂšres diffĂ©rents. L'un de tempĂ©rament sanguin Laurent , l'autre nerveuse au point d'en ĂȘtre hystĂ©rique. La relation entre les deux amants, au dĂ©but, en harmonie, finira, suite aux erreurs de l'amour, Ă l'anĂ©antissement. Le roman a voulu mettre en valeur les remords du couple d'assassins, qui sombre peu Ă peu dans la superstition, dĂ©pourvus de libre arbitre. L'auteur a Ă©galement, exposĂ© la peur de la femme, et la mort du chat. Mais celle-ci n'Ă©tait pas anodine, le fĂ©lin, connaissant tout de la vie des amants, dĂ©voile son cĂŽtĂ© diabolique. La puissance de l'amour maternel est rĂ©vĂ©lĂ©e entre Madame Raquin et Camille, qui suite Ă la mort de son enfant, avait songĂ© Ă se laisser mourir de faim, mais qui ne s'y Ă©tait pas rĂ©solu, afin de pouvoir dĂ©montrer une certaine vengeance, auprĂšs des deux soupirants. L'Ă©volution du personnage principal ThĂ©rĂšse Raquin est la fille d'un capitaine Français Degans , et d'une fort belle femme Africaine. Elle est Ă l'Ăąge de deux ans dĂ©posĂ©e, chez Mme Raquin, suite au dĂ©cĂšs de sa mĂšre, et de l'absence d'amour paternel. Elle passera son enfance aux cĂŽtĂ©s de sa tante, ĂągĂ©e d'une soixantaine d'annĂ©es, et de son cousin, Camille, petit chĂ©tif, d'allure languissante, les cheveux d'un blond fade, la barbe rare, le visage couvert de taches de rousseur. Tout deux, finiront par se marier, action, que ThĂ©rĂšse, avoue ĂȘtre un remerciement, auprĂšs de sa mĂšre adoptive. Face aux envies de carriĂšre de Camille, Madame Raquin et ThĂ©rĂšse trouvent une petite boutique noire et mal aĂ©rĂ©e, et un appartement au passage du Pont Neuf, oĂč elles y tiendront une Mercerie. Camille obtient, quant Ă lui, un porte dans l'administration du chemin de fer d'OrlĂ©ans. C'est ainsi, que les soirĂ©es du Jeudi soir, commencĂšrent animĂ©es par quatre invitĂ©s. ThĂ©rĂšse dĂ©teste ces soirĂ©es, et partage la majeure partie de son temps, avec le chat François, qu'elle trouve plus humain, que ceux qu'elle qualifie de Cadavres mĂ©caniques ». Jusqu'au jour, oĂč Camille rencontre, Laurent, Ă©galement employĂ© au chemin de fer, aprĂšs avoir tentĂ© de vivre avec sa peinture. Ce jeune peintre sans talent, finit en peu de temps, par devenir l'amant de ThĂ©rĂšse. C'est le dĂ©but d'une pĂ©riode de 8 mois, afin de se retrouver en cachette. Mais las de se cacher, ceux-ci finissent par Ă©chafauder le meurtre de Camille. DirigĂ© par Laurent, Camille se noie, et dĂ©couvre sa vĂ©ritable force, en offrant, une morsure Ă son opposant, trace d'une future cicatrice. Une comĂ©die s'installe dans la tĂȘte des meurtriers, leurs sentiments changent et s'inversent, chacun, rĂ©vĂ©lant ses propres dĂ©fauts. Ils se marient, mais finissent par se haĂŻr mutuellement, et envisagent, la mort de l'autre. Laurent se muni d'acide prussique ou acide cyanhydrique , et ThĂ©rĂšse d'un couteau d'une longueur avoisinant les 25 cm. Lorsque les invitĂ©s s'apprĂȘtent Ă quitter l'appartement, Laurent dĂ©verse son poison dans un verre, et elle, prend son couteau. TĂ©moin de cette scĂšne, les deux Ă©poux, une prise de conscience s'Ă©veille chez ceux-ci, et dĂ©cident par se donner la mort, sous les yeux Ă©crasant de regards lourds, de Madame Raquin. Cette histoire, se termine sur un Jeudi, jour, sur lequel, est parvenue l'Ă©lĂ©ment perturbateur. ThĂ©rĂšse est constamment en train d'essayer de chercher le bonheur, mais elle s'apercevra, au fil du temps, que ce n'est pas Laurent qui pourra le lui procurer. Le couteau, objet, devant servir Ă tuer son amant, est significatif de son propre caractĂšre et dĂ©voile une certaine peur de la femme, si ce n'est de la mort. On constate Ă©galement que le mariage n'est pas un fait libre de choix, et est souvent, dĂ©cidĂ©, par des personnes, qui ne devrait pas ĂȘtre dĂ©terminant dans la prise de dĂ©cision. PrĂȘt pour des cours francais ? Les personnages rencontrĂ©s Au cours de cette TragĂ©die, on dĂ©couvre plusieurs personnages, chacun, ayant ses propres caractĂ©ristiques, et son caractĂšre diffĂ©rent. ThĂ©rĂšse Raquin Le titre du roman, nous informe l'importance donnĂ©e Ă ce personnage. C'est la nĂ©vrose et l'hystĂ©rie de ThĂ©rĂšse qui tiennent le rĂŽle principal. Zola, l'a dĂ©crit comme ayant un profil pĂąle et grave page 16-17 , sortant vaguement des tĂ©nĂšbres. Son front est bas et sec, et son nez long, Ă©troit, effilĂ© page 17 . Quant Ă ses lĂšvres, deux minces traits d'un rose pĂąle, laissait entrevoir, un menton court et nerveux, tenu au cou par une ligne souple et grasse page 17 . Elle est Ă©galement dotĂ©e d'un tempĂ©rament nerveux, et n'est souvent pas le libre arbitre dans ses prises de dĂ©cisions Mariage avec son cousin, meurtre de Camille... . Elle est caractĂ©risĂ©e parfois, comme une personne hystĂ©rique, mais capable de se maĂźtriser d'elle mĂȘme, au point de jouer la comĂ©die de la veuve inconsolĂ©e » page 132 . Zola lui fait assumer le mal, sans que celle-ci ne se rĂ©volte. Camille C'est le fils de Madame Raquin, et le cousin de ThĂ©rĂšse. Il est contraint de se marier avec sa cousine, lorsque celle-ci atteint la majoritĂ© de l'Ă©poque 21 ans . Il est petit, chĂ©tif, d'allure languissante, les cheveux d'un blond fade, la barbe rare, le visage couvert de taches de rousseur page 18 , et, est prĂ©sentĂ© comme un enfant malade et gĂątĂ©. Il est prĂ©maturĂ©ment affaiblit, manquant d'Ă©nergie vitale, et ne dĂ©couvrira sa force qu'au moment de mourir, sur la Seine. Laurent C'est un ami d'enfance de Camille, qui a tentĂ© de vivre de sa peinture, mais ne bĂ©nĂ©ficiant de talent, il a Ă©tĂ© contraint de devenir employĂ© au Chemin de Fer. Il est dĂ©crit physiquement comme un grand gaillard carrĂ© des Ă©paules page 39 ., le visage frais page 40 , le bombĂ©, les mouvements lents et prĂ©cis, et est comparĂ© Ă un vrai fils de paysan page 40 . Il est antipathique et aucune description, n'est faite pour Ă©voquer son intelligence. Il est affichĂ© comme un ĂȘtre frustre et grossier, ressemblant Ă un animal Son coup est comparĂ© Ă un taureau Page 41 . Il est d'un tempĂ©rament sanguin, possĂ©dĂ© par sa maĂźtresse. Son caractĂšre se modifie tout au long de la tragĂ©die, et met ainsi en valeur, un manque d'Ă©motion et de sentiment. Madame Raquin Une vieille femme de soixante ans, ancienne merciĂšre de Vernon page 19 ; qui s'est efforcĂ©e de protĂ©ger du mieux qu'elle a pu, son fils Camille, du regard et des souffrances du monde extĂ©rieurs. Elle est reprĂ©sentĂ©e comme tenace, le visage gras et placide, blanchissant sous les clartĂ©s des lampes page 17 . C'est la seule survivante, de tous les siens, et reprĂ©sente l'amour maternel. Le chat François C'est un gros chat tigrĂ©, appartenant Ă Madame Raquin page 17 . Il est muni d'un prĂ©nom humain, qui reprĂ©sente pour ThĂ©rĂšse, le seul ayant un caractĂšre humain, lors des soirĂ©es du Jeudi page 36 . Il dĂ©voile son aspect diabolique, aprĂšs la mort de Camille, connaissant tout des relations entre les deux amants. Il hante ThĂ©rĂšse, qui sombre peu Ă peu dans la superstition, et Laurent finit par croire que le spectre de Camille est entrĂ© dans la chat. Il le tue. Parmi tout ces personnages, certains interviennent, lors des soirĂ©es du Jeudi soir. Le Commissaire Michaud C'est un ami d'antan, de Madame Raquin, ancien commissaire de police Ă Vernon, dĂ©sormais Ă la retraite. Il habitait dans la mĂȘme maison que celle-ci page 34 . Son visage Ă©talait une face blafarde, tachĂ©e de plaques rouges page 36 . Il est trĂšs souvent Ă l'heure, et a un fils, qui est lui, aussi, policier Ă la prĂ©fecture de Police page 35 . C'est d'ailleurs, ce personnage, qui intervient dans la prise de dĂ©cision de marier Laurent et ThĂ©rĂšse. Olivier Michaud C'est le fils d'un commissaire Ă la retraite, il est ĂągĂ© d'environ trente ans, grand homme, sec et maigre page 35 . Il travaille Ă la prĂ©fecture de Police, et, est mariĂ© avec Suzanne. Il est dĂ©testĂ© dĂšs les premiers jours, par ThĂ©rĂšse. Suzanne Michaud C'est une petite femme, lente et maladive, et, est dessiner comme Ă©tant le contraire de son conjoint page 35 . C'est l'une des rares, qui restera des aprĂšs midi entiers, Ă parler Ă ThĂ©rĂšse. Grivet Il est employĂ© du Chemin de Fer d'OrlĂ©ans, et s'occupe de distribuer la besogne aux employĂ©s du bureau page 35 , depuis plus de vingt ans. La visite du Jeudi, constitue pour lui un devoir page 35 , et gagne souvent aux dominos. Avis, sur le regard portĂ© par l'auteur J'ai aimĂ© cette tragĂ©die, Ă©crite par Emile Zola, pour plusieurs points. Les descriptions des paysages, sont trĂšs bien trouvĂ©s, et l'auteur s'est inspirĂ© de la rĂ©alitĂ©. J'ai Ă©galement apprĂ©ciĂ©, les sentiments Ă©prouvĂ©s par ThĂ©rĂšse et Laurent, qui aprĂšs des menaces de dĂ©nonciations et de reproches mutuels, au moment de se donner le mort, sont fortement ressemblant. Le fait de tuer, le chat, qui est peint comme un humain, signifie que le meurtre de Camille, rĂ©alisĂ© par le Laurent, revient Ă croire, qu'il peut ĂȘtre commis deux fois. La description de la superstition, de la peur constante de la femme, de la signification du mariage, Ă cette Ă©poque, ont Ă©tĂ© trĂšs bien dĂ©crits. C'est ainsi, que Zola, illustre Ă travers son roman, qu'on pourrait interprĂ©ter dans le domaine du policier, ou de la tragĂ©die Un fait de sociĂ©tĂ©.
5eeAgH.