CettederniĂšre se voyait simultanĂ©ment placĂ©e par lui sous le signe de la RĂ©volution russe avant sa liquidation par Staline, ainsi quâen attestent les derniers paragraphes du livre : « comme Toussaint lisant lâAbbĂ© Raynal », les futurs dirigeants africains « auront lu par hasard une brochure de LĂ©nine ou de Trotsky62 ». ou d'un important appareil bureaucratique. TrouvĂ© Ă l
Des exĂ©gĂštes ont vu dans ce bĂ©gaiement des rĂ©pĂ©titions, une fois en tragĂ©die, une fois en farce⊠Cela sâest rĂ©pĂ©tĂ© dans lâhistoire guinĂ©enne des 53 derniĂšres annĂ©es, plus souvent en tragĂ©dies quâen farces puisquâĂ chaque tentatives dâassassinat du PrĂ©sident en exercice ou de coup dâEtat, ont suivi de nombreuses arrestations, disparitions et morts de prĂ©sumĂ©s coupables sans jugement. Lâexception dont il est question, ici, ne tient pas seulement Ă la nature des faits de tentative dâassassinat ou de coup dâĂtat. Ces faits ont Ă©tĂ© courants en Afrique depuis les annĂ©es 1960. Mais câest la permanence 1960-2011 qui leur donne un caractĂšre exceptionnel en GuinĂ©e. Les GuinĂ©ens, toutes gĂ©nĂ©rations confondues, sont coutumiers du genre de tensions sociales extrĂȘmes que le pays connaĂźt, aujourdâhui. Ce quâon appelle la tentative dâassassinat contre Alpha CondĂ©, PrĂ©sident de la RĂ©publique dans la nuit du 18 au 19 juillet 2011, a Ă©tĂ©, dans un premier temps, unanimement condamnĂ©. Ce nâest pas lâassassinat du PrĂ©sident de la RĂ©publique qui va rĂ©gler les problĂšmes du pays. Mais plus le temps passe, plus les opinions sont divisĂ©es sur lâinterprĂ©tation de cette tentative dâassassinat tant ce pays a connu des annonces de ce type ou de coups dâĂtat abracadabrants, dans le passĂ©. Les deux seuls coups dâĂtat de lâhistoire du pays ayant rĂ©ussi, ont Ă©tĂ© celui dâavril 1984 une semaine aprĂšs la mort de SĂ©kou TourĂ© et celui de dĂ©cembre 2008 une semaine aprĂšs la mort de Lansana ContĂ©. Et pourtant, combien nâa-t-on pas entendu dâ es de coups dâĂtat et de tentatives dâassassinat de 1960 Ă 2008 avec Ă la suite des fournĂ©es dâarrestations et dâexĂ©cutions? Le traumatisme le plus marquant pour les GuinĂ©ens, a Ă©tĂ© celui qui a suivi lâagression portugaise du 22 novembre 1970, venant de GuinĂ©e Bissau, alors colonie portugaise. Elle avait fait de nombreuses victimes civiles et militaires guinĂ©ennes et des dĂ©gĂąts matĂ©riels importants. La matĂ©rialitĂ© de cette agression avait tellement frappĂ© les esprits Ă lâĂ©poque que lâONU lâavait vigoureusement condamnĂ©e. Lâopposant Alpha CondĂ© a clamĂ©, Ă cette date, haut et fort, que lâagression du 22 novembre nâĂ©tait quâun coup montĂ© par SĂ©kou TourĂ© pour sauver son rĂ©gime dictatorial moribond. Cependant, malgrĂ© la condamnation des Nations Unies et de multiples manifestations de soutiens intĂ©rieurs et extĂ©rieurs au gouvernement guinĂ©en, celui-ci mit en place un Tribunal RĂ©volutionnaire qui condamna, le 23 janvier 1971, 159 personnes supposĂ©es complices de lâagression, Ă des peines variĂ©es 91 personnes Ă la peine capitale avec pendaisons publiques pour des personnalitĂ©s ; 68 personnes aux travaux forcĂ©s Ă perpĂ©tuitĂ©. 16 femmes, dâorigine Ă©trangĂšres, pour la plupart mariĂ©es Ă des GuinĂ©ens, ont Ă©tĂ© expulsĂ©es du pays avec confiscation de tous leurs biens. VoilĂ oĂč ont menĂ© en 1970-1971 les excĂšs de la drogue du pouvoir, car des personnes ignorant tout de cette agression, en ont Ă©tĂ© victimes par exĂ©cutions sommaires, dĂ©tentions dans lâinfernal Camp Boiro. Les tentatives de coups dâĂtat intervenus sous Lansana ContĂ© 1996 et sous Moussa Dadis Camara 2009 ont Ă©galement entraĂźnĂ© leurs convois dâarrestations et dâexĂ©cutions sommaires. Quant aux tentatives dâassassinat, le seul ayant atteint son but sans entraĂźner la mort, a Ă©tĂ© celui perpĂ©trĂ© contre le mĂȘme Capitaine Moussa Dadis Camara en dĂ©cembre 2009 et dont il se remet toujours des suites au Burkina Faso. Ce passĂ© violent et de combines byzantines ne laisse pas un pays indemne. MalgrĂ© tout, Alpha CondĂ© a facilement dessinĂ© pour les masses ignorantes une image si idyllique des bienfaits que son accession Ă la PrĂ©sidence apporterait au pays quâĂ peine sept mois seulement aprĂšs son arrivĂ©e, le dĂ©senchantement a gagnĂ© en espace. Des militaires, Ă lâĂ©coute de ces grognes populaires mais surtout dĂ©rangĂ©s dans leurs combines habituelles, ont-ils voulu saisir lâoccasion pour revenir sur la scĂšne politique? Toujours est-il que comme il nâ ya pas une armĂ©e mais des armĂ©es juxtaposĂ©es, chacun va de ses commentaires sur les Ă©vĂšnements qui viennent de se passer. Jâai, Ă plusieurs fois Ă©crit que lâune des explications du retard cumulĂ© du dĂ©veloppement Ă©conomique et social du continent africain rĂ©side dans lâirruption, au moins une fois, de lâarmĂ©e dans lâanimation et la direction de la vie politique de la presque totalitĂ© des 54 pays du continent depuis le dĂ©but des annĂ©es 1960. Les militaires africains, dans leur ensemble et compte tenu de leur niveau moyen de formation, nâont ni les compĂ©tences Ă©thiques, ni les compĂ©tences intellectuelles pour rĂ©soudre les multiples et difficiles problĂšmes du dĂ©veloppement. Ils nâont, le plus souvent, Ă©tĂ© que des imposteurs corrompus installĂ©s au pouvoir pour en jouir pour eux-mĂȘmes. Câest pourquoi, jâai Ă©crit des articles sans mĂ©nagement sur la gouvernance sans boussole de Lansana ContĂ© et de lâĂ©phĂ©mĂšre et erratique Moussa Dadis Camara devant lesquels, certains intellectuels guinĂ©ens, opportunistes sâĂ©taient mis Ă plat ventre. Aussi, je ne peux pas me faire Ă lâidĂ©e de voir reparaĂźtre sur la scĂšne politique guinĂ©enne le retour de lâordre des bĂ©rets verts ou rouges, encore quâen fait ils y sont toujours. Vous en voulez un exemple?⊠Le Colonel Moussa KĂ©ita dont je ne suis pas un proche, ayant portĂ© des jugements sĂ©vĂšres sur la gestion du GĂ©nĂ©ral SĂ©kouba KonatĂ© pendant son intĂ©rim de la PrĂ©sidence, a Ă©tĂ©, illico mis en prison. Si je ne peux que condamner la tentative de prise de pouvoir par lâassassinat Ă lâinitiative de quelques Ă©lĂ©ments de lâarmĂ©e, je ne dĂ©douane pas pour autant tous les dirigeants civils africains ou guinĂ©en ayant dirigĂ© leur pays. Bon nombre de mes compatriotes ont la mĂ©moire courte pour ne pas dire sĂ©lective. Notre premier PrĂ©sident, SĂ©kou TourĂ©, Ă©tait un civil. Mais quelle calamitĂ© nâa-t-il pas Ă©tĂ© pour notre pays? En pĂšre fondateur de la nation quâa-t-il laissĂ© de concret pour la postĂ©ritĂ©? Une image de Caligula pour ceux qui savent voir lâĂ©volution du monde. Revenons Ă nos jours! Le gouvernement dâAlpha CondĂ© ne paraĂźt pas ĂȘtre ce que ses thurifĂ©raires comme ceux de ContĂ© et Dadis veulent faire croire. Mais, je crois que le destin aurait dĂ» faire quâil arrivĂąt au pouvoir plus tĂŽt que cela ne sâest produit. Un septuagĂ©naire, câest ma gĂ©nĂ©ration, nâa pas toujours les mĂȘmes rĂ©flexes que des plus jeunes or le monde dâaujourdâhui se complexifie toujours plus pour un PrĂ©sident sur lequel tout repose dans un pays comme la GuinĂ©e⊠En sept mois de pouvoir au sommet, il y a des dĂ©rives que les plus clairvoyants des partisans du PrĂ©sident devraient ĂȘtre les premiers Ă les lui signaler. Mais ils ne feront pas et vont rivaliser en courtisans primaires. Le PrĂ©sident guinĂ©en a souvent exhibĂ© son titre de premier PrĂ©sident de la FEANF FĂ©dĂ©ration des Etudiants dâAfrique Noire en France, câest passĂ© et en rĂ©alitĂ©, il ya eu plusieurs responsables de la FEANF qui ont Ă©tĂ© PrĂ©sidents ou Ministres dans des gouvernements africains. Dans lâensemble, ils ont Ă©tĂ© des mauvais PrĂ©sidents et des mauvais Ministres incompĂ©tents et dont la gestion a Ă©tĂ© calamiteuse. Certains ont mĂȘme Ă©tĂ© des pilleurs des caisses de lâĂtat. Je rappelle, Ă cet Ă©gard, quelques noms de nos compatriotes guinĂ©ens quâon a tendance Ă oublier et qui ont Ă©tĂ© aussi des responsables aux grandes heures de la FEANF. Celle-ci a aidĂ©, Ă lâĂ©poque, les leaders africains Ă se former pour les indĂ©pendances 1951-1960. Les responsabilitĂ©s de syndicalisme estudiantin se situaient Ă divers niveaux comitĂ© exĂ©cutifs, sections par pays, sections acadĂ©miques. Les GuinĂ©ens pour cette Ă©poque Ă©taient les suivants NâKi TraorĂ©, Souleymane Sy SavanĂ©, Pierre Comnos, Charles DianĂ©, Mady Camara, Mamadou Barry, Bassirou Barry, Hassimiou BaldĂ©, Djibi Thierno Thiam, Michel Koundono, Momo KĂ©ita, Hawa SidibĂ©, Henri Soumah, Mamadou Camara, Malick Soumah, Boubakar Aribot, FodĂ© Fofana, ThĂ©odore Soumah. Le Professeur SĂ©kou TraorĂ© de lâactuel Parti guinĂ©en du Travail et de la DĂ©mocratie PGTD a Ă©tĂ© dĂšs 1951, responsable de la FEANF et Collaborateur de lâUIE Union I internationale des Etudiants Ă Prague. Cette rĂ©fĂ©rence Ă la FEANF Ă©tait pour indiquer quâon nâen sortait pas expert en gouvernance. Abdoulaye Wade, PrĂ©sident de la RĂ©publique du SĂ©nĂ©gal, avait Ă©tĂ© PrĂ©sident de la section acadĂ©mique de la FEANF Ă Grenoble pour lâannĂ©e 1959. Pour fermer les yeux sur les diffĂ©rentes dĂ©rives institutionnelles du Professeur Alpha CondĂ©, certains de ses partisans Ă©tablissent des comparaisons faciles avec les hĂ©sitations de dĂ©part quâils ont, disent-ils, relevĂ©es chez des jeunes PrĂ©sidents comme Barack Obama ou Nicolas Sarkozy. Quâest-ce que lâignorance ne fait pas dire comme inexactitudes Ă certains ? Avant dâĂȘtre PrĂ©sident dans leur pays respectif, lâun avait occupĂ© des ministĂšres importants en France et lâautre, un poste de gouverneur aux Ătats-Unis. Tous deux dans des cadres constitutionnels et administratifs qui nâont pas besoin du PrĂ©sident pour le fonctionnement normal quotidien de lâEtat. Mais puisquâon a senti chez-eux des hĂ©sitations, on peut donc fermer les yeux sur celui qui nâavait pas leurs expĂ©riences professionnelles et qui se rue comme un Ă©lĂ©phant dans magasin de porcelaine. Pour parler de la tentative dâassassinat, il est, comme chacun le sait, intervenu dans un contexte politique et social particuliĂšrement tendu, je nâirai pas jusquâĂ Ă©crire, comme Alpha CondĂ© lâa fait pour SĂ©kou TourĂ© en 1970, que câest un coup montĂ© par lui-mĂȘme pour avoir les mains libres sur le champ politique et notamment sur les Ă©lections lĂ©gislatives, en neutralisant lâopposition. Comme les dĂ©gĂąts quâon pouvait constater en novembre 1970 pour la ville de Conakry, tout le monde a constatĂ© les dĂ©gĂąts causĂ©s Ă la rĂ©sidence de KipĂ© et les victimes humaines, heureusement limitĂ©es compte tenu de la violence des coups des assaillants deux morts et des blessĂ©s. La condamnation dâun tel acte est sans ambiguĂŻtĂ©, câest pourquoi des messages de sympathies de lâextĂ©rieur comme de lâintĂ©rieur du pays, se sont manifestĂ©s Ă lâĂ©gard du PrĂ©sident Alpha CondĂ©. Jâai parlĂ© des coups dâEtat militaires Ă rĂ©pĂ©tition en Afrique et leurs effets nĂ©gatifs mais il ne faut pas oublier, dans ce contexte, que lâincurie gĂ©nĂ©ralisĂ©e des dirigeants politiques civils sont souvent Ă la source de ces coups dâĂtat. Ceux qui se gargarisent de mots ronflants et sans signification concrĂšte pour eux, comme dĂ©mocratie! DĂ©mocratie! DĂ©mocratie! », devraient y rĂ©flĂ©chir un peu plus. Avec le temps, bien des gens commencent Ă se poser des questions sur la tentative du 19 juillet. Sur lâorganisation de lâattaque il y a si peu, le PrĂ©sident Ă©numĂ©rait dans les rĂ©formes dĂ©jĂ avancĂ©es, la relocalisation de lâarmĂ©e et de lâarmement lourd Ă lâintĂ©rieur du pays. Ă ce titre, il a entrepris de remanier lâencadrement de cette armĂ©e. Comment cela se fait-il que des hommes sâarment lourdement, traversent des quartiers populaires sans Ă©veiller dâattention et parviennent Ă pilonner la rĂ©sidence prĂ©sidentielle Ă KipĂ© de 3h10 Ă 5h avant que des renforts nâarrivent du Camp Alpha Yaya situĂ© Ă quelques coudĂ©es? Comment cela se fait-il que lâattaque ait Ă©tĂ© renouvelĂ©e, plus tard, pendant que des visiteurs de marque, comme lâAmbassadeur de France, Ă©taient prĂ©sents dans la rĂ©sidence Ă©ventrĂ©e mais, cette fois heureusement, sans faire de blessĂ©s? Etait-ce pour que son Excellence, Monsieur lâAmbassadeur qui sâĂ©tait plaquĂ© Ă terre pour ne pas recevoir un fragment de boulet lors de cette deuxiĂšme attaque, nâait plus aucun soupçon de manipulation? Contre les quelques assaillants de ce deuxiĂšme baroud, oĂč Ă©tait passĂ© le renfort venu prĂȘter mains fortes lors de la premiĂšre attaque? Pourquoi avoir procĂ©dĂ© Ă tant dâarrestations de civils et de militaires en si peu de temps alors quâaucun combat ne se poursuivait dans les rues de Conakry? Bah Oury, Vice-PrĂ©sident du Parti UFDG de Cellou Dalein Diallo a disparu. Se cache-t-il ou a-t-il Ă©tĂ© enlevĂ©? Jâai vu la photo du Commandant AOB sur un petit lit de camp. Etait-il vivant ou mort? En tout cas cela mâa rappelĂ© le Colonel Diarra TraorĂ©, enchaĂźnĂ© par les sbires de ContĂ©. Il y a lĂ autant de questions que la dĂ©cision de Martine Conseil national de la Communication CNC de faire black-out sur ce sujet ne pourra quâen exciter plus dâun et mĂȘme des non-GuinĂ©ens Ă plus de doute. Par delĂ les simagrĂ©es et les congratulations de façade, ça serait consternant pour lâimage dĂ©jĂ Ă©cornĂ©e de la GuinĂ©e. Je vais revenir sur la dĂ©cision du CNC. Le cadre social ainsi créé ne peut pas permettre une dĂ©tente entre GuinĂ©ens et notamment entre ceux dont des leurs sont pourchassĂ©s et arrĂȘtĂ©s et ceux qui applaudissent les chasseurs de tĂȘtes ». Quoi quâil en soit cette tentative dâassassinat est arrivĂ©e Ă un moment et je me rĂ©pĂšte, on ne peut plus difficile politiquement pour Alpha CondĂ©. La rue qui avait cru Ă la rĂ©alisation immĂ©diate de certaines promesses de campagne Ă©lectorale eau et Ă©lectricitĂ© Ă usage domestique, sâimpatiente et gronde. La rĂ©organisation de lâarmĂ©e, la plus indisciplinĂ©e et lâune des plus corrompues de la Sous-RĂ©gion, est loin dâĂȘtre ce que dit le PrĂ©sident Ă la presse comme pour rassurer quâil a pris Ă bras-le- corps le changement annoncĂ©. LâAssociation Arc-en-ciel qui lâa portĂ© Ă la PrĂ©sidence a perdu des couleurs. Sans parler du dĂ©boussolement de bien des militants qui ne comprennent pas que lâentourage de lâancien opposant historique, pourfendeur des compagnons prĂ©dateurs des biens collectifs du temps de Lansana ContĂ© soit composĂ© de nombre de ceux-lĂ mĂȘmes. Des tĂ©nors de lâArc comme Koly Papa Kourouma et Jean Marc Telliano, tous deux de la RĂ©gion-ForestiĂšre sont en dĂ©licatesse, en ce moment, avec le patron de cet Arc-en ciel. Comme si tout cela ne suffisait pas Ă rendre la situation compliquĂ©e, le PrĂ©sident veut fourguer coĂ»te que coĂ»te cette histoire de recensement complet ou de rĂ©vision on ne sait plus exactement de quoi il sâagit de la liste Ă©lectorale utilisĂ©e pour lâĂ©lection prĂ©sidentielle en novembre dernier. Lâopposition y fleure une nouvelle tentative du genre de lâinterminable entre deux tours de lâĂ©lection prĂ©sidentielle 27 juin -7 novembre 2010 qui a vu bien des mises en scĂšne incroyables comme celle de lâempoisonnement massif » des militants du camp finalement vainqueur. Toute cette atmosphĂšre et ses effets pervers sont rendus rĂ©guliĂšrement compte par la presse avec une certaine vĂ©hĂ©mence, notamment au cours de la semaine du 11 au 17 juillet, câest-Ă dire celle qui a prĂ©cĂ©dĂ© la date du 19 juillet, jour de la tentative dâassassinat. Dâaucuns les fameuses rumeurs de Conakry vont jusquâĂ dire que le PrĂ©sident Ă©tait prĂ©venu de la possibilitĂ© dâattentat Ă la date indiquĂ©e par des services de certaines ambassades, dâoĂč, concluent-ils, sa sortie indemne de ce mauvais coup. Dâautres aspects de cet attentat donnent encore Ă rĂ©flĂ©chir. Tout dâabord le PrĂ©sident et des Ministres ont fourni dâamples explications sur les petits Machiavel aux pieds dâargile qui nâĂ©taient que des amateurs. Ensuite et brusquement, par dĂ©cision de Martine CondĂ©, le Conseil national de la Communication CNC a suspendu toute Ă©mission ou tout article relatif Ă lâattentat contre la vie du Chef de lâĂtat, ainsi que toute Ă©mission interactive Ă caractĂšre politiqueâŠsur toute lâĂ©tendue du territoire ». Il sâagit, certes, dâun Ă©norme recul de la libertĂ© dâexpression et de la dĂ©mocratie en GuinĂ©e mais cette dĂ©cision privative de libertĂ©s fondamentales peut, peut-ĂȘtre, sâexpliquer sur un double plan lâun, moins honorable » et le second plus honorable », mais⊠Lâexplication moins honorable » est que le bĂ©gaiement de lâhistoire quâa Ă©tĂ© la tentative dâassassinat nâĂ©tait quâ une grotesque farce pour se dĂ©barrasser dâadversaires politiques de lâopposition et de journalistes qui avaient cru Ă la libertĂ© proclamĂ©e de parler et dâĂ©crire. Mais la farce a tournĂ© en tragĂ©die, puisquâil y a eu morts dâhommes. Il faut donc arrĂȘter dâen parler selon les termes de la dĂ©cision de Martine CondĂ©. Lâexplication quâon peut dire honorable » de cette dĂ©cision peut ĂȘtre quâĂ force de parler de cet attentat, les effets collatĂ©raux sur la population peuvent encore distendre les relations sociales dĂ©jĂ tendues avant lâĂ©vĂšnement. Mais le mal est dĂ©jĂ fait et risque dâavoir encore des consĂ©quences nĂ©fastes durables, difficilement maĂźtrisables par les apprentis sorciers qui ont lancĂ© le pays sur cette voie. Lâorganisation de la chasse Ă des complices supposĂ©s » de lâattentat, lâĂ©ventuelle propagation des miasmes nausĂ©abonds de cette atmosphĂšre sur les provinces lointaines du pays ne tarderont pas Ă se faire sentir si on nâarrĂȘte pas de parler de lâaffaire ». Ainsi Lâhebdomadaire La Lance, n° 750 du 20 juillet, rĂ©vĂšle que du 3 au 7 juillet des milliers de bovins ont Ă©tĂ© abattus par des chasseurs-fĂ©ticheurs dans les prĂ©fectures et localitĂ©s de Beyla et de Lola. On y fait rĂ©fĂ©rence Ă des diffĂ©rends entre autochtones et Ă©leveurs Ă©trangers. Or ils sont tous GuinĂ©ens et mĂȘme si ces faits se sont passĂ©s avant le 19 juillet, ils ne peuvent ĂȘtre que la consĂ©quence que des politiques et leurs agents ont insufflĂ©e dans les GuinĂ©ens pour les dresser les uns contre les autres. Parler dans ce contexte de la part des responsables politiques de rĂ©conciliation nationale nâest que pure imposture. Une chose paraĂźt se poursuivre dans la nation guinĂ©enne tous ceux qui ont participĂ© ou participent encore Ă des campagnes dâabrutissement dâune population peu alphabĂ©tisĂ©e, ont payĂ© un jour ou lâautre, leurs Ă©quipĂ©es de haine et dâimposture. Quâon songe un peu Ă la fin politique de SĂ©kou TourĂ©, de Lansana ContĂ© et de Moussa Dadis Camara! Ce Ă quoi avaient cru et consacrĂ© leur vie, le PDG et le PUP nâont survĂ©cu que de quelques jours Ă la disparition de leur fondateur. Ansoumane DorĂ© Dijon, France
LEmpire britannique jouant sa place de premiĂšre puissance ne pouvait pas admettre la rĂ©ussite de lâAllemagne. Il ne faut donc pas sâĂ©tonner de voir Londres sâopposer avec acharnement au projet allemand, en particulier, par lâintermĂ©diaire des guerres balkaniques au cours de la dĂ©cennie prĂ©cĂ©dant la guerre de 1914.
Par Bruno Dive, rĂ©daction parisiennePubliĂ© le 14/12/2019 Ă 18h05 Câest le Premier ministre qui a convaincu Emmanuel Macron dâintĂ©grer lâĂąge-pivot Ă la rĂ©forme. Avec de solides arguments, mais non sans arriĂšre-pensĂ©es⊠Si lâhistoire ne se rĂ©pĂšte pas, elle bĂ©gaie parfois. MĂȘmes acteurs, scĂ©nario similaire seule la crise sociale a changĂ© de nature, entre dĂ©cembre 2018 et dĂ©cembre 2019. Il y a un an, au dĂ©but des gilets jaunes , Ădouard Philippe Ă©vacuait dâun revers de main la proposition faite par Laurent Berger dâorganiser une grande confĂ©rence sociale; le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la CFDT avait Ă©tĂ© meurtri de ce refus, mais surtout de la sĂ©cheresse avec laquelle...Si lâhistoire ne se rĂ©pĂšte pas, elle bĂ©gaie parfois. MĂȘmes acteurs, scĂ©nario similaire seule la crise sociale a changĂ© de nature, entre dĂ©cembre 2018 et dĂ©cembre 2019. Il y a un an, au dĂ©but des gilets jaunes , Ădouard Philippe Ă©vacuait dâun revers de main la proposition faite par Laurent Berger dâorganiser une grande confĂ©rence sociale ; le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la CFDT avait Ă©tĂ© meurtri de ce refus, mais surtout de la sĂ©cheresse avec laquelle il Ă©tait exprimĂ©. Ă cette premiĂšre erreur, le chef du gouvernement en ajoutait une autre, plus lourde de consĂ©quences il parvenait Ă convaincre Emmanuel Macron de ne pas annoncer le retrait de la taxe carbone dans le discours sur lâĂ©nergie quâil prononça le 27 novembre 2018. On connaĂźt la suite⊠La messe Ă©tait diteUn an plus tard, le mĂȘme Ădouard Philippe a fini par convaincre Emmanuel Macron de mettre dans la future loi cette fameuse mesure dâĂąge paramĂ©trique » , dont ne voulaient ni lâaile gauche dâEn Marche, ni les ministres venus du PS, encore moins la CFDT et les autres syndicats rĂ©formistes Unsa, CFTC qui soutiennent par ailleurs la retraite par points . RĂ©sultat un Laurent Berger une fois encore bafouĂ© et qui sera dans la rue le 17 dĂ©cembre aux cĂŽtĂ©s des opposants Ă la rĂ©forme. La question sâest posĂ©e met-on sur la table lâĂąge-pivot, raconte un participant⊠qui soutenait voici peu le contraire. La rĂ©ponse collective fut de dire oui. »De cet Ăąge-pivot , comme des autres mesures de la loi sur les retraites, qui passent du coup au second plan alors quâelles sont au moins aussi importantes, il fut naturellement question au dĂźner qui a rĂ©uni, mardi soir Ă lâĂlysĂ©e, tous les hiĂ©rarques de la majoritĂ©. La question sâest posĂ©e met-on sur la table lâĂąge-pivot, raconte un participant⊠qui soutenait voici peu le contraire. La rĂ©ponse collective fut de dire oui. » Quitte Ă perdre le soutien de la CFDT ? » , se sont inquiĂ©tĂ©s de rares convives, tels Christophe Castaner ou Bruno Le Maire. François Bayrou a plaidĂ© pour que lâon fixe dans une loi-cadre le principe du retour Ă lâĂ©quilibre des retraites en 2027 , mais que lâon confie aux partenaires sociaux le soin dâen choisir les modalitĂ©s. En la messe Ă©tait quasiment dite Ă cette heure tardive. Elle avait Ă©tĂ© cĂ©lĂ©brĂ©e entre quat-z-yeux, ceux dâEmmanuel Macron et dâĂdouard Philippe. Le Premier ministre a convaincu le prĂ©sident quâon ne pouvait pas lester le nouveau systĂšme de retraites dâun dĂ©sĂ©quilibre financier et que mieux valait affronter une grosse crise sociale en une seule fois plutĂŽt que de sâen offrir » une autre dans deux ou trois ans lorsquâil faudrait reculer lâĂąge de la fusible » idĂ©alPour Macron , lâessentiel Ă©tait que cette rĂ©forme commence Ă entrer en vigueur avant lâ Ă©lection prĂ©sidentielle de 2022 . Il ne lui dĂ©plaĂźt pas par ailleurs dâafficher ce cĂŽtĂ© mĂȘme pas peur » ; il a toujours aimĂ© les dĂ©fis . MĂȘme si, comme lâassure lâun de ses compagnons de la premiĂšre heure, il nâa pas une conception doloriste de la rĂ©forme ; il ne considĂšre pas quâil y ait besoin de souffrir pour faire le bien ».Philippe serait avant tout soucieux de cultiver son image de rĂ©formateur rigoureux, qui plait bien Ă lâĂ©lectorat de droiteCe nâest sans doute pas non plus la conception dâĂdouard Philippe. Mais certains dans la majoritĂ© soupçonnent, derriĂšre la raideur du Premier ministre, quelques arriĂšre-pensĂ©es qui nâont rien Ă voir avec sa filiation juppĂ©iste. Ădouard Philippe serait avant tout soucieux de cultiver son image de rĂ©formateur rigoureux , qui plaĂźt bien Ă lâĂ©lectorat de droite. Il sait, pour ĂȘtre aujourdâhui en premiĂšre ligne, quâil ferait un fusible » idĂ©al en cas dâĂ©chec , câest-Ă -dire en cas de retrait, total ou partiel, de la rĂ©forme. Sâil doit tomber, autant tomber Ă droite, et sur cette image flatteuse, au moins dans cette partie de lâĂ©lectorat ; dâautant quâun changement de Premier ministre aprĂšs les Ă©lections municipales est une hypothĂšse Ă©preuve de force Nous nâen sommes pas lĂ , et Ădouard Philippe prĂ©fĂšre certainement remporter cette Ă©preuve de force , mĂȘme sâil a mis la barre trĂšs haut. Je nâai jamais vu un Premier ministre vouloir partir Ă tout prix » , confie François Bayrou. Tous ceux qui le rencontrent le disent heureux dans ses fonctions Ă Matignon, mĂȘme sâil garde toujours un Ćil sur sa ville du Havre, oĂč il sera sans doute candidat, quelque part sur la liste. Mais il faut aussi savoir soigner son image et, qui sait, sa sortie. Sans avoir lâair de battre⊠en retraite.
le dĂ©ficit des administrations publiques qui ne doit pas dĂ©passer 3 % du produit intĂ©rieur brut (PIB) ; â la dette publique comprise comme lâensemble des dettes de lâEtat rĂ©sultant des emprunts que ce dernier a Ă©mis ou garantis. Celle-ci ne doit pas dĂ©passer 60 % du PIB ou doit se rapprocher de ce seuil.
Damien Traille a ajoutĂ© un nouveau titre Ă une carriĂšre dĂ©jĂ bien remplie. © CrĂ©dit photo photo david le deodic Par Denys kappĂšs-grangĂ©PubliĂ© le 13/04/2015 Ă 0h00Mis Ă jour le 13/04/2015 Ă 4h52 Le retour de Damien Traille dans son club formateur restera aussi synonyme de retour dans lâĂ©lite. Denys kappĂšs-grangĂ© ne se rĂ©pĂšte pas. Mais parfois, elle peut bĂ©gayer. Câest sans doute lâimpression quâa eu le centre Damien Traille. Si ce nâest plus⊠Samedi soir, lâancien international aux 86 sĂ©lections en Ă©quipe de France a peut-ĂȘtre mĂȘme eu le sentiment dâavoir embarquĂ© dans la DeLorean du Doc du film Retour vers le futur ».Il y a 15 ans... ne se rĂ©pĂšte pas. Mais parfois, elle peut bĂ©gayer. Câest sans doute lâimpression quâa eu le centre Damien Traille. Si ce nâest plus⊠Samedi soir, lâancien international aux 86 sĂ©lections en Ă©quipe de France a peut-ĂȘtre mĂȘme eu le sentiment dâavoir embarquĂ© dans la DeLorean du Doc du film Retour vers le futur ».Il y a 15 ans, le Nayais formĂ© Ă la Section, remportait le Challenge europĂ©en 2000 aux cĂŽtĂ©s de joueurs tels que JoĂ«l Rey et David Aucagne. Samedi soir, Ă 35 ans, il a ajoutĂ© une nouvelle ligne Ă son palmarĂšs en remportant ce titre de champion de France de Pro D2 avec ses anciens partenaires sur le banc. Ce clin dâĆil ne le laisse Ă©videmment pas indiffĂ©rent Jâai gagnĂ© un Bouclier europĂ©en avec Pau et quatorze ans aprĂšs, je reviens ici et je gagne un titre de Pro D2. » Tout est des comparaisons capilotractĂ©es », cela illustre surtout lâhistoire dâun retour rĂ©ussi. Quâon le veille ou non, le retour de Damien Traille Ă la Section, quatorze ans aprĂšs lâavoir quittĂ© pour construire sa carriĂšre et son palmarĂšs Ă Biarritz Ndlr, deux Brennus, 2004, 05, sera accolĂ© Ă la rĂ©surrection du club bĂ©arnais au plus haut niveau. Il nây a pas plus beau »Lâancien international, qui a disputĂ© trois coupes du Monde, savoure ce coup de maĂźtre Câest sĂ»r que câĂ©tait un pari difficile. Je savais trĂšs bien quâen revenant ici, jâallais ĂȘtre attendu. Le public est connaisseur. Mais revenir avec un titre, je pense quâil nây a pas plus beau. » Avait-il rĂȘvĂ© pareil scĂ©nario ? JâespĂ©rais jouer le haut du tableau, et un titre, comme le fait la Section depuis plusieurs saisons. » David Aucagne, son entraĂźneur et ami, salue la performance Pour Damien, câest super. » Inutile de faire long pour aller Ă lâ ne se risquera pas Ă dire que cette joie lui fera oublier une ultime saison amĂšre sur la CĂŽte basque, marquĂ©e par la relĂ©gation du BO. Damien Traille se concentre de toute façon uniquement sur le prĂ©sent On sâest retrouvĂ© dans les vestiaires avec le staff, on est allĂ© partager ça avec le public. Je pense quâon ne mesure pas la fiertĂ© que ça reprĂ©sente pour les gens. Jâai Ă©tĂ© surpris de voir lâenthousiasme quâil y avait autour de ce club. Il y a des affluences de 10 000 spectateurs tous les week-ends. Ăa prouve que le club sâest donnĂ© les moments dâĂ©voluer plus haut. Câest fait dĂ©sormais, les prochains jours vont ĂȘtre compliquĂ©s. » Il a tout le temps pour y avoir remportĂ© deux Brennus en 2004 et en 2005, ainsi quâun Challenge europĂ©en supplĂ©mentaire en 2012, le Nayais enrichit sa collection. La joie est-elle toujours la mĂȘme ? On en avait parlĂ© ces derniĂšres semaines un titre câest fabuleux quel quâil soit. On peut avoir des longues carriĂšres sans ĂȘtre sĂ»rs dâen gagner. On a la chance de sâentraĂźner et de jouer pour ça. Câest une grosse satisfaction. Individuelle bien sĂ»r, mais dâabord collective parce que ça faisait un petit moment que le club voulait retrouver lâĂ©lite. Aujourdâhui, câest lâaboutissement dâun travail de plusieurs saisons oĂč le club sâest construit câest la rĂ©compense. On va savourer avec tout le monde. »EmpreinteEt le plaisir quâil ressent est au diapason de cette ambiance JâĂ©tais parti de Pau un peu déçu parce que câĂ©tait ce club qui mâavait permis de vivre tout ça. JâĂ©tais arrivĂ© Ă Biarritz et jâĂ©tais devenu champion. En revenant ici, jâai la chance de remporter ce titre câest une histoire fantastique. Maintenant, on va savourer et on pensera au Top 14 plus tard. » Au crĂ©puscule de sa carriĂšre, celui qui apparaĂźt comme lâinternational le plus capĂ© de lâhistoire de la Section aura donc rĂ©ussi Ă marquer de son empreinte ses deux clubs de cĆur. VoilĂ un coup Ă se retrouver avec des statuts face au Hameau et Ă Aguilera. Damien Traille rigole avant de sâenfuir Jâen veux pas. » La suite de cet articleest rĂ©servĂ©e aux abonnĂ©es. DĂ©couvrez l'offre Premium Le journal + LâaccĂšs Ă l'intĂ©gralitĂ© des articles depuis 1944 + lâĂdition du soir + Le Club abonnĂ©s DĂ©jĂ abonnĂ© ? Se connecter
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l histoire ne se répÚte pas elle bégaie